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Le chef de Wagner en Biélorussie

Le chef du groupe Wagner Evguéni Prigojine est en Biélorussie, a confirmé le président biélorusse Alexandre Loukachenko, cité, ce mardi, par l'agence de presse officielle Belta.

Evguéni Prigojine devait se rendre en Biélorussie dans le cadre d'un accord visant à mettre fin à la rébellion menée vendredi et samedi par son groupe paramilitaire contre l'état-major de l'armée russe.

La localisation du chef de Wagner, qui n'est toujours pas réapparu en public depuis son retrait de Rostov-sur-le-Don, a fait l'objet de spéculations après qu'un avion, lié à son nom, a effectué un vol mardi de la Russie vers la Biélorussie, selon le site de traçage du trafic aérien, Flightradar24.

L'avion russe serait apparu dans la région de Dostov à 02H32 GMT avant de descendre vers Minsk, la capitale de la Biélorussie, à 04H20 GMT, selon le site de traçage.

Les codes d'identification de l'avion étaient les mêmes que celui lié à Evguéni Prigojine par le Bureau américain de contrôle des avoirs étrangers.

La Russie avait déclaré plus tôt dans la journée ne pas avoir d'informations sur l'endroit où se trouve Evguéni Prigojine.

"Oui, en effet, il est en Biélorussie aujourd'hui", a déclaré Alexandre Loukachenko cité par l'agence Belta.

Le président biélorusse a également déclaré que son ministre de la Défense, Viktor Khrennikov, n'était pas hostile à la présence d'une unité Wagner au sein de l'armée biélorusse et il a fait savoir qu'il lui avait enjoint de négocier sur cette question avec Evguéni Prigojine.

Le président polonais Andrzej Duda a qualifié mardi le déplacement des troupes de Wagner vers la Biélorussie de "signal très négatif" pour son pays.

"(...) le déplacement des forces russes sous la forme du groupe Wagner vers la Biélorussie, et le fait que le chef du groupe Wagner s'y rende, ce sont là des signaux très négatifs pour nous, que nous voulons soulever avec force auprès de nos alliés", a-t-il déclaré aux journalistes alors qu'il se rendait aux Pays-Bas pour des discussions avec d'autres dirigeants de l'Otan.

Dans un message audio de 11 minutes diffusé lundi sur la messagerie Telegram, Evguéni Prigojine a assuré que sa rébellion n'avait pas pour objectif de renverser le pouvoir russe mais d'empêcher la dissolution de Wagner et de protester contrer l'inefficacité du commandement militaire russe en Ukraine.

Plus tard dans la soirée, le président russe Vladimir Poutine s'est engagé à tenir sa promesse d'amnistie à l'égard des mercenaires qui ont permis "d'éviter un bain de sang". Ces derniers, qui ne souhaiteraient pas s'engager dans l'armée régulière, pourront rejoindre leur chef en Biélorussie.

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